Le compte à rebours de la mise en service du premier groupe du barrage hydroélectrique de Nachtigal, d’une capacité de 60 MW, est lancé. Différents essais sont en cours pour s’assurer qu’il n’y ait pas un incident susceptible de repousser une nouvelle fois la date de l’injection des premiers MW d’électricité de cet ouvrage d’une capacité installée totale de 420 MW dans le réseau interconnecté sud (Ris). Après plusieurs rendez-vous manqués au cours de l’année 2023, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, a annoncé courant février dernier que le lancement effectif de la première turbine de ce barrage se ferait cette fin du mois de mars. Des indiscrétions font état de ce que tout est fin prêt pour le démarrage de cette première turbine dans les tout prochains jours, sauf cas de force majeure. L’énergie sera ensuite transportée via une ligne de 225 KV livrée depuis octobre 2021 par le français Bouygues, vers le poste de transformation de Nyom 2, dans le nord de Yaoundé.

L’arrivée de cette énergie va contribuer à équilibrer relativement l’offre énergétique dans le Ris, qui a été secoué par d’énormes perturbations au cours des dernières semaines, du fait d’un effondrement de la production au niveau du barrage hydroélectrique de Memve’ele, dans le Sud. Selon nos informations, la mise en service du premier groupe de l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal va être suivie de celle du Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga (Paepys), dont les travaux sont réalisés à date à plus de 99%. L’entrée en activité de ce projet d’une capacité de 300 000 m3/jour d’eau potable permettra, selon le président de la République, Paul Biya, « de résorber substantiellement le déficit en eau potable de la ville de Yaoundé ». Ainsi assurait-il dans son discours du nouvel an 2024 à la nation, le 31 décembre dernier. Les deux projets, tous basés à Batchenga, sont donc finalement plus liés qu’on ne l’imaginait.