Il y a douze ans, dans une petite chambre d’hôpital à Yaoundé-Ngousso, une jeune fille de dix-sept ans, le visage marqué par la fatigue et l’incertitude, donnait naissance à une petite fille. La pièce était emplie d’une tension palpable, mêlée d’espoir et de peur. La jeune mère, issue d’un milieu pauvre, avait peu de ressources mais une détermination farouche.

Lorsque le bébé fut enfin là, elle le serra contre elle, ses larmes mêlées à celles de la nouvelle vie qui venait de naître. Mais ce moment de joie fut de courte durée. On lui arracha son enfant, comme si elle n’était qu’un pion dans un jeu cruel du destin. Mais son cœur de mère saignait, et elle ne pouvait pas accepter cette injustice.

L’histoire de cette jeune fille se répandit comme une traînée de poudre. Les journaux en parlèrent, les voisins en discutèrent, et bientôt, elle devint un symbole de courage et de ténacité. Malgré sa pauvreté, elle se battit pour retrouver son enfant. Elle arpenta les couloirs des tribunaux, cherchant justice…en vain. Elle apprit les lois, les procédures, et elle se releva chaque fois qu’elle trébuchait.

Aujourd’hui, douze ans plus tard, cette même jeune fille est devenue Maître Vanessa Tchatchou. Elle a réussi à passer le concours au barreau du Cameroun, malgré les obstacles. Bientôt, son nom résonnera dans les salles d’audience, porteur d’espoir pour ceux qui n’ont pas de voix.