Le préfet du département camerounais du Logone et Chari (Extrême-Nord), Fombele Mathias Tayem, a fait état d’ «informations concordantes, reçues sur l’existence d’un projet d’empoisonnement des points d’eau par les adeptes terroristes de Boko Haram» dans son unité de commandement.

Dans une correspondance datée du 10 juillet, il demande aux sous-préfets des arrondissements de la circonscription de bien vouloir prendre, en urgence, toutes les dispositions utiles visant à «contrecarrer ce funeste projet» visant les populations.

Une campagne de sensibilisation des chefs traditionnels et membres de comités de vigilance, est ainsi préconisée aux fins de sécuriser les puits ouverts et les points de ravitaillement public en eau.

Voici deux semaines, note-t-on, c’est le commandant de la 4ème région interarmées, le général de division Saly Mohamadou, qui alertait ses hommes sur la mobilisation de femmes kamikazes habillées de longues robes traînant jusqu’aux chevilles, qui envisagent d’attaquer dans les jours prochains différents points de concentration de civils et militaires de l’Extrême-Nord.

Il disait alors se fonder sur des «informations dignes de foi», indiquant un basculement du modus operandi du mouvement jihadiste, suite à plusieurs tentatives d’attaques ayant été vouées à l’échec et qui ont vu la perte de plusieurs terroristes.