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Yakassé-Attobrou/ La cité du tarot sous le joug des orpailleurs clandestins/ Les populations expriment leur ras le bol.
Aug 14, 2024
Le département de Yakassé-Attobrou dans la région de La Mé et à quelques 120 km de la capitale Abidjan vit désormais au rythme de l'orpaillage clandestin avec son cortège de morts. Les populations qui n'en peuvent plus de contenir ces hors la loi, l'ont fait savoir au ministre gouverneur du district des Lagunes, Vincent Lohoues Essoh, lors d'une visite de travail dans la localité, le mardi 13 août.
Le préfet de Yakassé-Attobrou, Djédjé Marcelin et le ministre gouverneur Vincent Lohoues Essoh
Yakassé-Attobrou est une localité très riche surtout au plan agricole. On y cultive le café, le cacao, l'hévéa mais aussi le vivrier. Selon d'ailleurs les estimations, ce sont 4000 tonnes de café, 6000 tonnes de cacao, 3000 Ha d'hérésie et plus de 2000 ha de vivriers ( banane, taro, manioc...) entretenus par les braves paysans. Ce qui fait de ce département peuplé d'environs 100 mille âmes, le principal grenier de la région de La Mé. Ce vaste département de 1275 km2 comprend, outre le chef-lieu Yakassé-Attobrou, les sous préfectures d'Abongoua ( 16 km) et de Biéby.
Mais depuis ces trois dernières années, cette cité naguère paisible est secouée par le phénomène de l'orpaillage clandestin. La montée fulgurante de ce phénomène est telle qu'il achève de hanter les populations du département. Aucun village des sous préfectures n'est épargnés par ces chercheurs d'or qui s'installent de façon tentaculaire dans le département de Yakassé-Attobrou, souvent avec la complicité de certains jeunes mais aussi des chefs de familles qui bradent les parcelles. Le préfet du département de Yakassé-Attobrou, Djédjé Marcelin, n'a pas manqué de mentionner la dangerosité de ce phénomène. "L'insécurité met à mal la vie des braves paysans et l'orpaillage clandestin constitue un véritable casse-tête avec son lot de braquages et de morts", déplore t il. Il est rejoint par le jeune sous préfet d' Abongoua, Ayaké Germain. " Abongoua a une population de 17 mille âmes. Mais les populations vivent constamment dans le stress à cause de l'insécurité grandissante du fait des orpailleurs qui ne manquent pas de se tirer dessus et agresser les paysans. Il ne se passe de mois sans qu'on ne déplore des morts soit par balles soit par noyade", fait il remarquer, indiquant au passage, que le très mauvais de la piste Yakassé-Attobrou-Abongoua ( 16 km) favorise cette insécurité. Le chef de village de Abradine 2, Nanan Achou Claude et le 4 ème adjoint au maire Aboi Acho décrient ce phénomène qui gangrène désormais le département. " Nous ne pouvons plus supporter l'orpaillage clandestin aux contours immaîtrisables.
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