Le 21 août, le recteur de l’Université de Bertoua a annoncé la suspension « provisoire » du recrutement des auditeurs libres à l’École normale de Bertoua, dont son université assure la tutelle. Le même jour, le professeur Magloire Ondoua, recteur de l’Université de Douala, a pris une décision similaire concernant les Écoles normales supérieures (ENS) et les Écoles normales supérieures d’enseignement technique (Enset). Ces deux responsables expliquent agir sur instruction du ministre de l’Enseignement supérieur, le professeur Jacques Fame Ndongo. Selon eux, cette suspension répond à la nécessité d’une « meilleure lisibilité des contours et proportions de recrutement des auditeurs libres dans les ENS et Enset. »

Depuis l’arrêt des recrutements directs à la fonction publique des enseignants formés dans les ENS il y a un an, les concours de recrutement ont également été suspendus. À la place, les ENS ont continué à former des auditeurs libres, qui ne sont pas intégrés dans la fonction publique. Cependant, comme l’explique un enseignant contacté par SBBC, pour continuer à fonctionner, les ENS ont commencé à recruter deux à trois fois plus d’étudiants. « Certaines ENS comptaient jusqu’à 700 auditeurs libres », assure notre interlocuteur. D’où le rappel à l’ordre du ministre de l’Enseignement supérieur et la suspension de ces recrutements pour des raisons de « lisibilité ».