À 70 ans, le féticheur Daouda Yattara laisse derrière lui un héritage controversé, marqué par des pratiques occultes qui ont fait de lui une figure incontournable dans le milieu spirituel du Mali. L'un des maitres détenteurs du Boli en pays Bamanan, s'est en allé.

Durant les années 2000 et 2010, Daouda Yattara a acquis une notoriété qui dépassait largement les frontières de Bamako. Réputé pour ses pratiques occultes et un prétendu pacte avec Satan, il était sollicité par de nombreux adeptes à la recherche de solutions surnaturelles à leurs problèmes. Sa réputation de féticheur puissant s’est étendue dans tout le Mali, faisant de lui un personnage central dans les cercles occultes du pays.

Cependant, la carrière de Yattara n’a pas été sans controverse. Ses pratiques l'ont conduit à deux reprises en prison, où il a passé de longues périodes d’incarcération. Ces épisodes ont laissé une marque indélébile sur sa vie. Avant sa dernière arrestation, Yattara avait exprimé à sa famille son désir de tourner la page sur ses activités occultes pour se convertir à l'islam et se consacrer à l’élevage, une activité qu’il considérait comme plus paisible et en phase avec ses nouvelles aspirations spirituelles.