L’histoire de la chanson ivoirienne est une succession de révélations et de révolutions. En 2006, quand Sooh et Oli, les deux membres du groupe Garba 50, font irruption sur la scène musicale ivoirienne, ils chamboulent tout. Le rap qu’ils pratiquent tranche avec tout ce qu’on a entendu jusque-là.

La prose est mutine et incandescente et les vers sont corrosifs. Les deux artistes font feu de tout bois. En nouchi, argot ivoirien ou en français classique, ils dénoncent les travers de la société.

Ce 29 décembre, après des années d’absence sur la scène musicale, le duo de jeunes rappeurs a signé son retour par un showcase qui s’est tenu à l’espace Azk dans ma commune de Cocody.

Au menu de ce retour longtemps attendu par leurs fans, ils ont joué les titres qui ont établi leur succès. Notamment « Ça va aller», «Abidjanais», tu vas faire comment», ainsi que quelques inédits.

Sooh et Oli font partie de ces artistes à avoir inventé quelque chose de tout à fait neuf. Le rap ivoirien qui s’exporte partout aujourd’hui en Afrique leur doit beaucoup. Leur succès, au début des années 2000, a été plus qu’un succès, ce fut un triomphe.

Les stations de radio ont joué en boucle leurs titres. Mais les deux artistes avaient préféré l’anonymat et refusé de se prêter au jeu des apparitions télévisées. Après le succès de leur premier et 2e albums. Ils avaient disparu des écrans radars.