Un hommage a été rendu au tout premier Premier ministre, chef de l’Etat du Cameroun, du 2 au 4 mai dernier à travers une série d’activités organisées à Yaoundé et à Efok, près d’Obala.

Décédé le 2 mai 1980 à Paris en France, André Marie Mbida reste et demeure dans les cœurs des Camerounais. A l’occasion du 45e anniversaire de sa disparition, un hommage a été rendu à celui qui a été le tout premier Premier ministre, premier chef de l’Etat du Cameroun du 12 mai 1957 au 16 février 1958. Pour marquer d’un cachet historique ce souvenir, une conférence-débat, une projection documentaire, des activités sportives et un office religieux ont été organisés du 2 au 4 mai dernier à Yaoundé et à Efok, près d’Obala.

La réflexion animée au Musée national par des universitaires, sous la férule du Pr. Jean Emmanuel Pondi dans le rôle de modérateur, a revisité l’œuvre immense de ce nationaliste qui voulait « l’indépendance totale » du Cameroun.

Pour le Pr. Joseph Vincent Ntuda Ebodé, politologue et enseignant à l’Université de Yaoundé II, l’œuvre d’André Marie Mbida reste aujourd’hui incontestable. « Nous avons aujourd’hui le drapeau, les armoiries et l’hymne national qui ne sauraient être débattus par personne. C’était un homme d’Etat qui a laissé un héritage que personne ne remet en cause. Il a marqué la rupture avec le colon. De sa posture d’homme d’Etat, l’intérêt national passait avant tout, même avant sa carrière », souligne-t-il. Le Pr. Jean-Paul Messina de l’Université catholique d’Afrique centrale reconnaîtra qu’« André Marie Mbida était doté d’un franc-parler. Il a résisté jusqu’au bout à toutes les propositions mirobolantes et indécentes à ...