Dans Brick, thriller allemand produit par Netflix, Tim et Olivia se réveillent un matin prisonniers dans leur propre appartement. Un mur noir, froid, parfaitement lisse bouche la porte, les fenêtres, jusqu’aux plafonds des voisins. Sans réseau, sans eau, avec seulement l’électricité, le couple n’a qu’un seul choix : coopérer ou sombrer.

Mais plus qu’un huis clos de science-fiction, Brick met en scène un drame émotionnel : un couple brisé par une fausse couche, sur le point de se séparer. Olivia veut partir refaire sa vie à Paris, Tim, trop englué dans ses blessures, s’y refuse. Leur confinement brutal devient alors le miroir physique du mur émotionnel qu’ils ont érigé entre eux.

Chaque étage traversé, chaque voisin rencontré (Ana, Marvin, Oswalt, Yuri) les pousse à revisiter leur douleur, leur silence et leur responsabilité mutuelle. Et lorsque, enfin, ils parviennent à recréer l’application qui déverrouille le mur, ils ne peuvent s’y résoudre qu’en acceptant leur passé et leur culpabilité.