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France > Matis, 19 ans, tué sous du goudron : L’hommage de sa famille à « un boute-en-train » qui avait « toujours le mot pour faire rire »
Jul 19, 2025

Par Arlette Akoumou Nga

«On ne dort plus et on ne mange plus. » Les parents du jeune Matis, 19 ans, sont dévastés. Mardi, leur fils a perdu la vie, enseveli sous du goudron, alors qu’il travaillait à la réfection d’une portion de chaussée, à Sainte-Flaive-des-Loups, près de La Roche-sur-Yon (Vendée). « Actuellement, c’est l’enfer sur terre », pleure sa maman auprès du Journal des Sables, annonçant qu’elle veut créer une association pour prévenir les accidents du travail.
Mardi matin, Matis travaille dans une rue de Sainte-Flaive-des-Loups quand une benne chargée de goudron chauffée à 200 °C se déverse sur lui et l’ensevelit. Le jeune homme hurle, ses collègues attrapent leurs pelles pour le sortir de là. En urgence absolue, le blessé est transporté à l’hôpital où il succombera quelques heures plus tard. « À 18h16, notre famille est décédée », dit sa mère, Murielle.

Un vrai petit clown 

Depuis janvier 2025, son fils, benjamin d’une fratrie de quatre, était brouetteur sur des chantiers. Ce fan de jeux vidéo espérait mettre de côté pour se lancer dans le streaming. « Dans la vie de tous les jours, il avait la joie de vivre ! C’était un vrai boute-en-train », sourit la mère éplorée auprès du journal local. « Un jeune homme rempli d’amour et de bienveillance, écrit sa sœur Océane dans le texte d’une cagnotte mise en place pour la famille. Toujours là pour aider et avec le sourire. Un vrai petit clown qui avait toujours LE MOT pour faire rire, pour redonner le sourire. » Le deuil, la douleur… Cela n’empêche pas la mère de Matis de vouloir se battre contre ces accidents du travail dont l’un a coûté la vie à son fils. Alors qu’une enquête est ouverte pour notamment comprendre comment la porte de la benne a cédé permettant au goudron de se vider, Murielle annonce vouloir créer une association qui portera le nom de son fils : « On veut aider les gens, leur donner comme un déclic et leur permettre de parler. Faire reconnaître ces métiers qui sont à risque. On ne veut plus qu’il y ait des horreurs pareilles. »
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